15 août… quelques jours de repos à la montagne, légers et souriants… des familles, de la joie et des cris, de la musique et des humains qui dansent; un feu d’artifice assourdissant… et à quelques centaines de kilomètres d’ici, dans le silence de la salle de travail d’une petite maternité, le bruit fracassant des larmes d’une jeune maman qui donne naissance à son enfant morte…
Et ce 15 août fêté partout avec bruit; l’assomption, jour si symbolique, puisque celui où Marie, « mère de toutes les mères », symbole de toutes les mères, est accueillie, après un parcours bien humain, « corps et âme au ciel »… Connaît-on mère plus fidèle, plus aimante… et plus désespérée aussi, impuissante devant le long martyr de son enfant ?…
15 août… puis le 17, la petite Cassandra baisse les armes devant la maladie… et le 27 ne sera t-il pas l’anniversaire de la mort de la petite Léa ?… décidément , le mois d’août est celui des anges?…
Des vies minuscules, brisées par la maladie et la douleur, baignées de la peine et du déchirement de leurs parents… Notre pensée humaine, logique et déductive trouve ici ses limites, menaçant de lâcher son cortège d’absurde et de désespérance.. Alors comment ne pas farouchement chercher un sens à ces petites vies éphémères et souffrantes, celles qui déambulent avant de s’éteindre, fugaces, dans les couloirs d’un hôpital; à celles qui avortent avant même leur premier souffle? comment « comprendre » avec le cœur et dans ses tripes, que le ventre puisse être un jour habité par un enfant qui ne naîtra jamais?…
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… ce ne sont que quelques questions qui explosent et s’envolent avec les feux de couleurs qui allument le ciel étoilé… quelques pensées en hommage aux anges du 15 août et à leur parents…